Complicités avec les Premiers Peuples pour les territoires et la biodiversité
Le mardi 24 septembre 2024, à 18h00.
Lien vers l'événement Permalien sur Résistance Montréal
UQAM - Local R-M120, pavillon des Sciences de la gestion, 315 Ste-Catherine Est (métro Berri)
Penser l’Alliance Mamo en 2024 et pour les années après
Appel aux vidéos pour une heure de courts et conférence
Mardi 24 septembre Local R-M120
18h visionnement de courts vidéos
19h conférence et discussion
18h visionnement de courts vidéos
19h conférence et discussion
Le mardi 24 septembre, nous voulons organiser une grande rencontre publique pour faire le point autour des complicités entre autochtones et allochtones pour la protection de la biodiversité et intéresser les personnes de l'UQAM et au-delà aux enjeux des Premiers Peuples.
Nous voulons premièrement illustrer la continuité des complicités à travers une projection de courts sur les luttes en cours qui unissent autochtones et allochtones. Pour se faire, nous en appelons à vous pour nous proposer vos courts. Vous pouvez nous envoyer vos propositions pour des vidéos libres de droit ou dont les artisan.e.s permettent cette projection.
Une conférence avec Shanipiap et Marie-Josée Béliveau nous amènera par la suite à penser ensemble les suites de ces complicités pour la protection des territoires et de la biodiversité.
Pour vous préparer à cette conférence, nous vous proposons de lire ce texte publié par Marie-Josée Béliveau qui parle de l’importance des complicités entre autochtones et allochtones dan le cadre de la lutte conre les sables bitumineux, mais plus généralement pour la biodiversité dont du projet Alliance Mamo https://www.erudit.org/.../ncs/2017-n18-ncs03193/86379ac.pdf. Nous vous convions aussi à lire ce texte de Maryse Poisson qui porte sur le projet d’Alliance Mamo et les rencontres Mitshetuteuat I et II https://liguedesdroits.ca/mitshetuteuat-travailler.../.
D’une organisation se mettant sur pieds autour de son texte fondateur Autochtones et allochtones pour la protection de la biodiversité porté principalenent par le comité du GRIP-UQAM SOS Territoire, l’esprit de l’Alliance Mamo (en construction) a plutôt pris le tournant d’une organisation en rhizome (sorte de réseau sans centre). Bien au-delà du projet d’Alliance Mamo et indépendamment, nous avons vu la complicité entre autochtones et allochtones s’exprimer dans son ultime réalisation dans le mouvement pancanadien Shut Down Canada. La pandémie en a marqué un net recul. Le mouvement n’a su depuis se restructurer avec une telle ampleur. Ce qui nous amène aujourd’hui à repenser où nous en sommes autochtones et allochtones pour la protection de la biodiversité?
BIO MARIE-JOSÉE BÉLIVEAU :
Marie-Josée Béliveau est ethnogéographe, conférencière et activiste écologiste. Elle s'implique depuis plus de 20 ans pour la défense de l’environnement et en solidarité avec les autochtones en Amérique du Nord et du Sud. Elle a travaillé en communication (chroniqueuse, journaliste, photographe et autrice) et a coordonné de nombreux projets. En plus d’avoir été chargée de la campagne forêt et alimentation à Greenpeace, elle est co-fondatrice d’organisations telles que le Collectif du Mur de femmes contre les oléoducs et les sables bitumineux, la Marche des peuples pour la Terre Mère et Le Vivant se défend. Elle fait aussi partie des activistes ayant bloqué 24 heures le terminal pétrolier de Valéro à Montréal en octobre 2022. Son rêve de traverser l’Amazonie pour documenter les réalités des peuples protecteurs de la forêt a émergé lors de ses séjours en Amérique latine où elle a habité trois ans et fait ses terrains de recherche. Elle enseigne aujourd’hui la géographie au collégial tout en réalisant son doctorat. Elle donne également des conférences sur les gardien·ne·s de l'Amazonie.
Marie-Josée Béliveau est ethnogéographe, conférencière et activiste écologiste. Elle s'implique depuis plus de 20 ans pour la défense de l’environnement et en solidarité avec les autochtones en Amérique du Nord et du Sud. Elle a travaillé en communication (chroniqueuse, journaliste, photographe et autrice) et a coordonné de nombreux projets. En plus d’avoir été chargée de la campagne forêt et alimentation à Greenpeace, elle est co-fondatrice d’organisations telles que le Collectif du Mur de femmes contre les oléoducs et les sables bitumineux, la Marche des peuples pour la Terre Mère et Le Vivant se défend. Elle fait aussi partie des activistes ayant bloqué 24 heures le terminal pétrolier de Valéro à Montréal en octobre 2022. Son rêve de traverser l’Amazonie pour documenter les réalités des peuples protecteurs de la forêt a émergé lors de ses séjours en Amérique latine où elle a habité trois ans et fait ses terrains de recherche. Elle enseigne aujourd’hui la géographie au collégial tout en réalisant son doctorat. Elle donne également des conférences sur les gardien·ne·s de l'Amazonie.
BIO SHANIPIAP :
Je m'appelle Shanipiap et je suis originaire de Matimekush Lac John. Je suis artiste innu, compositeur-interprète de mes propres chansons. Le premier CD que j'ai sorti est en 1999 et le deuxième en 2017. Vous pouvez aller voir mon cheminement artistique à www.shanipiap.com
Je m'appelle Shanipiap et je suis originaire de Matimekush Lac John. Je suis artiste innu, compositeur-interprète de mes propres chansons. Le premier CD que j'ai sorti est en 1999 et le deuxième en 2017. Vous pouvez aller voir mon cheminement artistique à www.shanipiap.com
Mais voilà qu'en 2004, je me suis aperçue que les trois chefs innu de Mashteuiatsh, Essipit et Nutashkuan voulaient signer un traité moderne avec les gouvernements. Je me suis aperçue que tous les conseils de bande se dirigent vers l'autonomie gouvernementale en vendant nos droits ancestraux sans le consentement du peuple innu. De là ma lutte présentement dans le territoire 59.
Je ne suis ni politicienne ni avocate. Je suis seulement grand-maman soucieuse de nos droits de premiers peuples. C'est dans cet esprit que j'aimerais vous raconter pourquoi je me soucie de nos enfants pour l'avenir. Quelle est la différence aujourd'hui entre Nitassinan et Innu assit. Pourquoi Tshishe Utshimau maintenant dans nos communautés? Que font les conseils de bande face à leurs décisions pour informer les indiens sur leur identité propre comme autochtone? C'est quoi être indien en 2024? C'est quoi l'autonomie gouvernementale dans nos réserves? Où nous mènera le traité petapan? Avons-nous le droit et jusqu'où pouvons-nous aller contre nos dirigeants autochtones quand ils vendent nos droits ancestraux? Pourquoi ma réserve Matimekush a disparu avec l'entente de la Baie James? Toutes ces questions, je peux les aborder avec vous en toute sincérité parce que je les vis tous les jours depuis longtemps. Quand je chantais c'était pour défendre fièrement ma culture innu mais avec le temps, je ne savais pas que je défends le droit d'exister comme peuple.