Se nourrir, c’est nourrir les luttes!
Sauvegarde cette publication pour lire les réflexions qui orientent ce projet de cusine collective!
On se voit un mercredi sur deux.
Nous voulons collectiviser notre travail de reproduction et encourager les rapports de solidarité au sein de nos communautés. Non seulement afin de nous libérer graduellement des contraintes matérielles qui nous sont imposées par le capitalisme, mais aussi pour mettre en place dès maintenant des formes d’organisation qu’on voudrait voir exister après la révolution.
L’inefficacité du système actuel n’est plus à prouver. La dégradation de nos conditions de vie et l’accroissement de notre précarité nous poussent à faire preuve de plus en plus de créativité pour s’en sortir : on accumule les side jobs pour boucler les fins de mois, on développe des stratégies individuelles et collectives pour essayer de limiter les dégats, mais on peut bien constater que ces conditions là ne vont pas aller en s’améliorant, bien au contraire.
Même si nos pratiques individuelles nous permettent de contrer le gaspillage alimentaire ou de s’entraider, elles ne le font qu’à petite échelle, et échouent à attaquer frontalement la racine du problème. L’une des méthodes que les anarchistes ont historiquement mobilisé pour assurer notre reproduction collective est la pratique de l’aide mutuelle. Celle-ci est basée sur les principes de l’action directe, de la coopération, et de la solidarité. L’aide mutuelle, ce n’est pas de la charité, mais plutôt une forme d’entraide organisée, intentionnelle et politique.
L'aide mutuelle implique de sortir d'une dynamique d'aidants - aidés, et de miser sur l'auto-organisation collective pour répondre à nos propres besoins. À l'opposé d'une perspective professionnalisante, l'aide mutuelle vise à mettre en commun les aptitudes de plusieurs personnes pour en faire profiter à toute une communauté, et faciliter le transfert de connaissances. En évitant de reposer sur les épaules d'une seule personne, l'organisation collective et visible de l'aide mutuelle permet de durer dans le temps et de s'étendre en dehors des réseaux affinitaires pour construire avec toustes celleux qui souhaite s'autonomiser de l'État et du Capital.
Ce dont on rêve pour le centre social anarchiste l'Achoppe, c'est qu'il serve de lieu d'organisation pour des structures d'aide mutuelle diverses, et la bouffe devrait certainement y jouer un rôle central. C'est dans ce contexte qu'on t'invite à te joindre à nous dès le 7 février pour cuisiner, apprendre et partager !
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