Prisoners' Justice Day Vigil
Le jeudi 10 août 2023, à 18h00.
Permalien sur Résistance Montréal
Parc Vinet (métro Lionel-Groulx)
Veillée pour la Journée de la justice pour les prisonniers
Le 10 août 2023
Parc Vinet, Métro Lionel-Groulx
18h-20h
Tous les 10 août, les personnes incarcérées tentent de leur mieux, de participer à la Journée de la Justice pour les Prisonniers (JJP) en jeûnant et en refusant de travailler toute la journée. Cette pratique remonte à 1975, lorsque des personnes incarcérées au pénitencier de Millhaven, situé à l'extérieur de Kingston, en Ontario, ont organisé une grève de la faim d'une journée, un arrêt de travail ainsi qu'un service commémoratif honorant Edward Nalon et Robert Landers. Edward Nalon s'est enlevé la vie alors qu'il était en isolement après avoir subi un traitement cruel de la par les gardes et de l'administration. Robert Landers est décédé, à la suite de négligence médicale, lorsqu'il était en isolement, un an plus tard. Aujourd'hui, la JJP est pratiquée dans des prisons partout au Canada et à travers le monde entier, bien que l'administration des prisons provinciale et fédérale mette de plus en plus d'énergie à bloquer ces actions. À l'extérieur, la JJP est une opportunité pour les gens formellement incarcérés, leurs familles et les militant.es de se réunir, de partager leurs expériences, de faire de la sensibilisation et de s'opposer publiquement à la violence sanctionnée par l'État.
Les conditions à l'intérieur des prisons ont continué à se dégrader depuis le début de la pandémie de COVID-19. Tandis que les précautions contre la COVID sont pratiquement inexistantes à l'extérieur, de nombreuses personnes à l'intérieur des prisons continuent d'être confrontées à des restreintes aux salles de sport, aux bibliothèques et aux programmes, ainsi qu'à un nombre accru de journée de confinements en cellule. Les gens incarcérés ont depuis commencé à s'organiser afin d'améliorer leurs conditions. L'année dernière, une importante grève de la faim a eu lieu à la prison Barton à Hamilton. Une lettre ouverte, écrite par des personnes incarcérées au fédéral, a été publiée dans le but d'empêcher le retour des réductions de salaire de l'ère Harper.
Sur le plan juridique, nous commençons à voir des accusations portées contre des gardiens de prison qui se font prendre à commettre des actes horribles envers les personnes incarcérer. L'année dernière, un garde a été reconnu coupable de force extrême sur la personne de Christophe Lewis, qui était incarcéré au pénitencier de Millhaven à l'époque et qui a pris la parole lors de la veillée pour la JJP à Montréal l'an dernier. En mai, un garde a été reconnu coupable d'agression sexuelle et d'abus de confiance à l'encontre d'une personne du Centre Vanier pour femmes, une prison provinciale située à Milton, en Ontario. Bien qu'il soit grand temps de voir quelques gardiens faire face aux conséquences de leurs actions, nous pensons qu'une véritable justice serait l'abolition de toutes les prisons.
Bien que la JJP est axée, traditionnellement, sur les personnes incarcérées, et parfois même spécifiquement sur les personnes incarcérées dans les prisons fédérales, nous voulons élargir notre solidarité. Les centres de détention pour migrants/es, les établissements de soins de longue durée, les systèmes de placement en famille d'accueil et les hôpitaux psychiatriques sont autant d'institutions qui ciblent et enferment également les personnes autochtones, noires, de couleur, en situation de handicap, sans statut et pauvres. Nous avons vu comment la nouvelle prison pour migrants en banlieue de Montréal a entraîné une surveillance accrue et un accès réduit aux visites pour les personnes détenues. Nous voyons en ce moment même le gouvernement provincial prétendre que la nouvelle prison pour femmes qui remplacera l'ancienne Maison Tanguay et la prison Leclerc réglerait les problèmes auxquels sont confrontées les femmes incarcérées à Leclerc. Nous savons que ce sont que de belles promesses. De nouvelles prisons signifient plus de personnes en prison. De nouvelles prisons signifient plus de surveillance. Les programmes, vont et viennent, mais une fois que les bâtiments sont construits, la capacité d'emprisonner plus de personnes est là. Nous savons que l'abolition veut dire que tout cela doit disparaître. C'est pourquoi, cette année encore, à l'occasion de la JPP, nous nous battons et nous nous souvenons de toutes les personnes confrontées à l'enfermement, dans différents types d'institutions et sous différentes formes de violence.
Le rassemblement de cette année comprendra à nouveau la prise de paroles de personne ayant une expérience vécue d'incarcération. Nous continuerons également à travailler sur notre bannière qui porte les noms des personnes décédées dans les prisons du soi-disant Canada. Nous aurons des t-shirts et des livres, ainsi que des objets d'art fabriqués par des personnes actuellement incarcérées, en vente lors de l'événement.
JJP est une occasion de ce commémoré les gens qui ont tellement sacrifié et, aussi c'est une journée pour tisser de nouveaux liens et nouvelle force pour un meilleur futur. Commémorons-nous le 10 août.
-----
Prisoners' Justice Day Vigil
August 10, 2023
Parc Vinet, Metro Lionel-Groulx
6pm-8pm
Every August 10th, prisoners participate in Prisoners' Justice Day (PJD) by fasting and refusing to work for the day. The practice dates back to 1975 when imprisoned people at Millhaven Penitentiary located outside Kingston, Ontario organized a day-long hunger strike, work stoppage, and memorial service to honour Edward Nalon and Robert Landers. Nalon died in segregation by suicide after callous treatment by the guards and administration, and Landers died of medical neglect in segregation one year later. Today, PJD is observed across Canadian prisons—though prison administrations have increasingly suppressed these actions. On the outside, PJD is an occasion for formerly incarcerated people, families, and activists to come together, share experiences, raise awareness, and publicly oppose state-sanctioned violence.
Conditions inside prisons have continued to worsen since the COVID-19 pandemic started. Though COVID precautions are pretty much nonexistant on the outside, many people inside prisons continue to face restricted gym, library, and yard access as well as increased numbers of lockdowns. Prisoners have been organizing to improve their conditions. This last year saw a big hunger strike at Hamilton's Barton Jail as well as an open letter from people locked up in the federal system about stopping the reimplementation of Harper-era pay cuts.
In the legal arena, we are starting to see charges against prison guards who are caught doing horrible things to prisoners. This past year saw the conviction of a guard who beat up Christophe Lewis, who was imprisoned in Millhaven Penitentiary at the time and has spoken at the vigil for PJD in Montreal in years past. In May, a guard was also convicted of sexual assault and breach of trust against a prisoner at the Vanier Centre for Women, a provincial prison in Milton, Ontario. While it is nice to see a couple guards face some consequences for their actions, we think that true justice would be the closure of all prisons and the end of patriarchy, white supremacy, and capitalism.
Though PJD is traditionally focused on people locked inside prisons, and sometimes even specifically prisoners in federal prisons, we want to broaden our solidarity. Immigration detention centres, long-term care facilities, foster care settings, and mental health hospitals are all institutions that also target and confine Indigenous, Black, PoC, disabled, non-status, and poor people. We have watched how the new prison for migrants in the suburbs of Montreal has meant increased surveillance and less access to community visits for those detained. We are watching the provincial government claim that the new prison for women that will replace the old Maison Tanguay and Leclerc will solve the problems facing the women in Leclerc. We know that's bullshit. New prisons mean more people in prison. New prisons mean more surveillance. Programs come and go, but once the buildings are built, the capacity to imprison more people is there. We know abolition means it has all got to go so, once again this year on PJD, we fight for and remember everyone facing confinement, across different kinds of institutions and different forms of violence.
This year's gathering will once again include speakers with lived experiences with incarceration. We will also continue to work on our banner that lists the names of people who have died inside prisons in so-called Canada. We will have t-shirts and books for sale, along with art items made by people who are currently inside, for sale at the event.
PJD is an occasion to remember those who have sacrificed in the past and to also build connections and power for a better present and future. Let's remember August 10th.
Événements
8
sep.
Bâtiment 7
10
sep.
10
sep.
11
sep.
11
sep.
11
sep.
Online
12
sep.
12
sep.
12
sep.
Parc Lafontaine