15 MARS 2023 JOURNÉE CONTRE LA BRUTALITÉ POLICIÈRE:

LA POLICE TUE, EN PRISON COMME DANS LA RUE

C'est avec une grande tristesse que nous apprenions, il y a de cela quelques semaines, qu'un homme noir de 21 ans, Nicous D’André Spring détenu illégalement a été tué par des gardiens de prison à l'Établissement de détention de Montréal (prison de Bordeaux). Nous tenons à exprimer nos plus sincères sympathies à sa famille et à ses proches.

Les policiers et agents de détention peuvent porter en théorie des noms et des fonctions différentes, il est clair qu'ils assurent le même rôle de répression et de violence. Ce meurtre commis par ceux sensés servir et protéger n'est pas le premier et ne sera pas le dernier tant que l'État continuera d'enfermer des êtres humains dans des cages sous haute surveillance. Malgré la répression quotidienne des screw, les grèves de la faim et les conditions de vie lamentables, l'État ne cesse de construire de nouvelles prisons et d'investir toujours plus dans des corps policiers toujours plus meurtriers. Seule la révolte et l'abolition de toutes les prisons peuvent y changer quelque chose.

N'oublions pas que 2022 a aussi été l'année d'ouverture du nouveau centre de détention pour personnes migrantes à Laval . L'État et ses flics y enferment des adultes et des enfants, parce qu'iels n'ont pas le bout de papier nécessaire à leurs yeux pour mériter la dignité. Les gouvernements canadiens et québécois font tout pour donner bonne image à ces prisons et pour justifier leur existence. Malgré tout, la vocation de ces établissements est et restera: enfermer des personnes qui ne sont coupables que du « crime » d'être venues chercher de meilleures conditions de vies. Les conditions de détention y sont horribles et poussent même plusieurs personnes chaque année à s'y enlever la vie, tel que cela a malheureusement été le cas très récemment pour Brian Arthur Stone le 28 janvier 2022 . Mais ce qui se passe entre les murs des prisons n'est que la pointe de l'iceberg du système global de ségrégation suprémaciste blanc, dans lequel les pays du Nord peuvent contrôler les personnes qui entrent et sortent de leurs pays. La militarisation des frontières qui découle de ce système a des conséquences catastrophiques, tel que nous l'avons vu le 5 janvier dernier avec la mort de Fritznel Richard.

Le 15 mars prochain, ne laissons pas la répression policière en prison passer sous silence, préparons-nous et manifestons notre colère face à l'incessante violence des forces de l'État. Ce ne sera pas une commission d'enquête, un bureau d'enquêtes policières semi-indépendant ou un quelconque gouvernement qui corrigera cette situation. En effet, ces violences se produisent depuis la création de l'État colonial canadien, au vu et au su de ses dirigeants. Cette violence, qui généralement reste cachée, est la base de notre système économique et c'est cette domination qui creuse l'écart entre les plus riches et les plus pauvres. C'est à la population de prendre la rue pour que la peur change de camp.

Rendez-vous le mercredi 15 mars à 18h au Parc Notre-Dame-de-Grâce

(coin rue Sherbrook/Girouard)

Metro Vendôme

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MARCH 15, 2023 AGAINST POLICE BRUTALITY:

POLICE KILL, IN JAIL AND ON THE STREET

It is with great sadness that we learned a few weeks ago that a 21-year-old black man, Nicous D’André Spring who was illegally detained was killed by prison guards at the Montreal Detention Facility (Bordeaux prison). Our deepest sympathies go out to his family and loved ones. Police officers and detention officers may have different names and functions in theory, but it is clear that they perform the same role of repression and violence. This murder by those who are supposed to serve and protect is not the first and will not be the last as long as the state continues to lock human beings in cages under heavy surveillance. Despite the daily repression of the screw, the hunger strikes and the miserable living conditions, the state continues to build new prisons and to invest in more and more deadly police forces. Only the revolt and the abolition of all prisons can change this.

Let's not forget that 2022 was also the year of the opening of the new detention center for migrants in Laval. The State and its cops lock up adults and children because they don't have the piece of paper they need to deserve dignity. The Canadian and Quebec governments do everything to make these prisons look good and to justify their existence. In spite of everything, the vocation of these establishments is and will remain: to lock up people who are guilty only of the "crime" of seeking better living conditions. The conditions of detention are horrible and even lead several people each year to take their own lives, as was unfortunately the case recently for Brian Arthur Stone on January 28, 2022. But what happens within the walls of the prisons is only the tip of the iceberg of the global system of white supremacist segregation, in which Northern countries can control who enters and leaves their countries. The militarization of borders that results from this system has catastrophic consequences, as we saw on January 5th with the death of Fritznel Richard.

On March 15, let's not let the police repression in prison go unnoticed, let's get ready and show our anger at the incessant violence of the state forces. It will not be a commission of inquiry, a semi-independent police investigation office or any government that will correct this situation. Indeed, this violence has been going on since the creation of the Canadian colonial state, in full view of its leaders. This violence, which generally remains hidden, is the basis of our economic system and it is this domination that widens the gap between the richest and the poorest. It is up to the population to take to the streets so that fear changes sides.

See you on Wednesday, March 15 at 6pm - Parc Notre-Dame-de-Grâce

(corner Sherbrook/Girouard)

Metro Vendôme