Partage de l'appel des organisateur·ice·s de la manif du 31 décembre 2024.

« Point de rendez-vous pour le départ en autobus : À 17h dans le stationnement au coin des rues Henri-Bourrassa et Saint-Hubert (métro Henri-Bourrassa)

Cette année, nous n’aurons pas un, mais bien deux autobus!

L’événement finira autour de 21h.

L’année 2024 a été rude. Le génocide à Gaza continue, malgré la force des mouvements de résistance qui ont soulevé la planète. La montée de l’extrême droite s’accélère aux États-Unis, et le Canada suit l’exemple. La crise climatique fait rage. L’été dernier, des feux de forêts ont forcé l’évacuation d’une prison fédérale dans le Nord du Québec, ce qui a entraîné une surpopulation et un manque de ressources dans les autres établissements de la province.

Face aux catastrophes, la réponse du gouvernement est déplorable : répression accrue de la solidarité envers la Palestine, renforcement de la sécurité à la frontière avec les États-Unis et transformation d’anciennes prisons en habitations pour répondre à la crise du logement.

Notre réponse : la résistance sous toutes ses formes. En août, un juge a autorisé l’action collective contre le gouvernement du Québec concernant le mauvais traitement des femmes incarcérées à la prison Leclerc, invoquant que les fouilles à nu et les problèmes d’accès aux soins de santé subis par les détenues constituent des violations des droits de la personne. En octobre, des jeunes ont lancé une émeute dans un centre de détention de la ville de Québec. Ils ont détruit du matériel et s’en sont pris aux gardiens. Au début de décembre, dans la prison provinciale de Sorel-Tracy, un prisonnier a attaqué un gardien. Le lendemain, le syndicat des agents correctionnels, terrorisé, a imposé un isolement de minimum une journée dans tous les établissements provinciaux.

La situation dans les prisons est désastreuse, nous le savons. La majorité du temps, les gens sont enfermés dans des cellules occupées au double ou au triple de leur capacité. Les détenu·es n’ont pratiquement pas accès à des soins de santé. Depuis 2000, plus de 2 100 personnes sont mortes dans les prisons du Canada, dont près de 500 au Québec. Ces chiffres nous rappellent la violence et l’isolement de la vie en prison. Nous n’oublions pas Nicous D’Andre Spring, assassiné par des agents correctionnels à la prison de Bordeaux en 2022, et sa famille toujours en quête de justice.

Le 31 décembre, pourquoi ne pas prendre part à la manif de bruit? Depuis 12 ans, nous nous réunissons chaque jour de l’an pour marcher sur les terrains de la prison en scandant notre solidarité. Et vous savez quoi? Chaque fois, c’est une grande joie d’établir un bref lien avec les détenu·es et de leur exprimer notre soutien.

Nous nous rejoindrons dans le stationnement au coin des rues Henri-Bourrassa et Saint-Hubert (près du métro Henri-Bourrassa), d’où partiront deux autobus pour se rendre aux prisons de Laval. Les autobus reviendront au lieu de départ à 21h.

Habillez-vous chaudement! Amenez bannières, feux d’artifice, instruments de musique et objets bruyants en tous genres. N’oubliez pas de porter un masque. Invitez vos ami·es

Jusqu’à la fin de toutes les prisons et de leur monde, continuons à nous rassembler. »